Publié par : starfoot | 12/06/2010

Pour ne pas mourir idiot devant les matches du Mondial 2010



Comme son nom l’indique, le foot se pratique principalement avec les pieds.

La finalité du jeu: chiper le ballon à l’adversaire et marquer.

11 mecs qui s’activent pendant 90 minutes dans un pré de 105 mètres sur 68, décorés sur les côtés par des dizaines de publicités.

Au-dessus, dans les gradins, il y a des milliers d’individus bariolés et particulièrement bruyants que l’on appelle supporters.

Les acteurs
L’arbitre.
Il ne s’habille plus en noir, mais c’est toujours lui le patron qui dicte les règles du jeu. Voilà pourquoi il crapahute aux quatre coins du terrain, un sifflet entre les dents. Ses décisions lui valent certaine fois les injures du public et des joueurs.

Les juges de ligne. Ils sont deux. Ils trottinent de chaque côté de la pelouse. Ils n’ont pas de sifflet mais un joli bâton avec un drapeau au bout qu’ils agitent a certaines occasions.

Le joueur.
Payé grassement pour courir après un ballon. Il est superstitieux, il prie le ciel ou embrasse sa chaîne en or massif pour réussir ses penalties. Le footballeur est généreux, au terme de la partie, il échange son maillot avec celui de son adversaire. Certains footballeurs sont des crâneurs qui affichent le lettrage gothique tatoué sur leur torse épilé.

Le renard des surfaces. Un attaquant qui ne bouge pas. Il attend. Il guette. Et soudain sans prévenir personne, il surgit de l’ombre pour marquer un goal.

Le remplaçant. Avec sa mine de chien puni, il patiente sur le banc de touche en attendant d’aller ou pas sur le terrain. Parce qu’il a le temps de ruminer sa rancœur, il s’imagine meilleur que le titulaire. D’ailleurs il rêve de lui faire un croc-en-jambe avec une double fracture du péroné à la clé a un de ses camarades.

L’entraîneur.
Un type inspiré par l’astrologie qui a troqué son training pour un costard-cravate qui souvent qui lui sied pas. Au bord du terrain, il gesticule, hurle, se ronge les ongles et s’acharne sur un malheureux chewing-gum, depuis que la cigarette est interdite de stade.

Le gardien. Un balaise qui a le droit d’utiliser ses mains.

Le simulateur. Un acteur refoulé se roule par terre en se tordant de douleur, histoire de dénoncer une faute imaginaire. Cette tradition italienne viendrait de la commedia dell’arte.

Les accessoires essentiels
Le carton. Après le sifflet, c’est le joujou préféré de l’arbitre. Ce bout de papier rectangulaire est jaune pour notifier un premier avertissement ou rouge pour signaler une expulsion comme après la grosse bêtise de Zidane en 2006.

Le maillot. Grâce à son T-shirt numéroté où son nom est inscrit, le footballeur reconnaît ses coéquipiers de ses adversaires. Sauf lors d’un moment d’euphorie quand il marque un but contre son propre camp.

Le ballon.
Un objet de forme sphérique. Cette année, il s’appelle «Jabulani» et pour le gardien espagnol, Iker Casillas, il est «imprévisible».

L’escorte girl. C’est une jeune fille aux mœurs légères qui vend ses charmes à l’instar de Zahia, le «cadeau d’anniversaire» de Ribéry.



La femme du joueur.
Sachant que le footballeur de base est hétérosexuel, il est accompagné d’une femme à forte poitrine. Soit elle est juste décorative comme Mme Karembeu, soit elle tire la gueule comme Mme Beckham.

Le supporter. C’est toujours sympa de crier tous ensemble. D’où l’idée de s’entasser dans les tribunes d’un stade. Après dix canettes de bière, le supporter chante fort et faux. En plus, il se déguise avec un chapeau idiot, il porte une écharpe même en été et il se peint le visage aux couleurs de son équipe. Cette année, il achètera une trompette appelée la«Vuvuzela». Bref, le supporter n’a pas de copains car un vrai ami lui conseillerait un accoutrement moins grotesque.

Le hooligan. Un supporter dégénéré, un crétin hyperviolent. Une espèce en voie de développement, originaire d’Angleterre.

Les expressions qui tuent
La main.
C’est la seule extrémité du corps qui ne doit pas toucher le ballon. Lorsqu’un contact involontaire survient, le match se poursuit. Quand un contact volontaire se produit, le fautif est sanctionné. Enfin pas toujours. A l’image de la maudite main de Thierry Henry qui a permis aux Bleus de se qualifier pour la Coupe du monde.

La bicyclette. Cette frappe se réalise dans les airs, les deux jambes en ciseaux. Mais la bicyclette retournée – tête en bas, dot au but – est sans doute le clou du spectacle.

La panenka. Cette pichenette tirée mollement en «feuille morte» consiste à tromper et surtout à ridiculiser le gardien au moment du penalty. Cette expression a été inventée par le Tchèque Antonin Panenka, lors du championnat d’Europe en 1976, à Belgrade.

Le petit pont. Ce beau coup permet de faire passer le référent bondissant entre les jambes de l’adversaire. Ce qui est passablement vexant.

Pour ne pas mourir idiot devant les matches du Mondial 2010

Le coup du foulard. Cela n’a rien à voir avec le débat sur la burqa. Il s’agit d’un tir plutôt esthétique frappé derrière sa jambe d’appui

Le tacle. Ce geste est conseillé sur les pelouses tendres afin que celui qui l’exécute évite de s’égratigner les cuisses. Il permet de récupérer le ballon en se jetant dans les chevilles de l’adversaire, sans intention de le blesser. Un tacle s’avère «rugueux», «saignant» ou «assassin» lorsqu’il est trop brutal. N’oublions pas que la semelle du soulier de ce sport est munie de crampons. Le fourbe qui est à l’origine d’un méchant tacle risque un carton, voire une suspension pour un manque évident de fair-play.

Véronique Krahenbuhl – le 11 juin 2010

extraits shootes du Le Matin.ch

Un nom <Krahenbuhl> qui tue aussi, lol



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