Publié par : starfoot | 03/10/2010

La popularité du championnat italien vacille


Les stades se vident mais 52% des Italiens affirment avoir un cœur ultrà

«Pour ces derniers, le football représente un vecteur de reconnaissance sociale. Au stade, ils se sentent protagonistes à part entière de la performance de leur équipe. D’où la forte identification qu’elle suscite.»

Dans les tribunes pourtant, les abonnés sont en baisse de près de 20% par rapport à la saison dernière (2009-2010)

La Juve, toujours aussi populaire

Est-ce le fait que le club turinois est historiquement considéré comme le club des immigrants du sud de l’Italie venus travailler dans l’industrie automobile au début des années 1960? La Juve, c’est Fiat et la famille Agnelli.

L’impopularité rassemble

Plus que le fait d’aimer une équipe, 42% des Italiens  s’identifient d’abord par l’aversion qu’ils éprouvent pour une équipe adverse. Ainsi, l’Inter détrône la Juve.

La couleur politique des supporters

Environ 40% des tifosi du Milan AC affirment voter pour le PDL, le parti de Silvio Berlusconi. Alors que les deux tiers de ceux qui n’aiment pas le Milan votent pour le parti démocrate.

A Rome, le clivage politique entre les deux clubs de la capitale est très marqué. L’AS Rome a des supporters essentiellement de centre-gauche, par opposition aux ultras de la Lazio, tristement connus pour leurs dérives néonazies.

Les supporters de la Juventus sont les plus indécis politiquement. Les ultras du club représentent une coupe transversale du paysage politique italien. Car venant d’horizons sociaux divers, «La Juve se définit par une identité fragmentée et incertaine. Un peu comme la politique italienne. Un peu comme l’Italie», conclut l’étude.

Le cas Berlusconi

Il Cavaliere a fait du football un élément essentiel de son projet et de sa rhétorique politique. Il s’efforce de rendre les limites entre ses différents domaines d’activités perméables: politique, affaires, sport.

Le Milan AC est devenu le moyen idéal pour véhiculer son image d’homme d’affaires prospère et proche du peuple.

C’est pourquoi il a tant investi dans la dernière campagne de transferts (Ibrahimovic, Robinho), en vue des prochaines élections.

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