Profil

L’envie de revenir dans le monde du football est de retour. Après plus de 10 ans d’exil   .

Je me lance le défi d’entraîner un jour une équipe en 1ère division.

Je décide de reprendre un club pour être libre.

Novembre 2007

Je quitte Genève en avion pour Tirana en Albanie. Prospection en voiture du Kosovo, de la Macédoine et de l’Albanie.

Après 4 autres voyages en Macédoine en 2008 et 2009, je localise une région (le Sud de la Macédoine frontière avec la Grèce), une ville (Bogdanci à 10 km de Gevgelija) et un club en 3ème division ( FC Vardarski).

A 70 km de la deuxième ville grecque, Thessalonique, et   à 160 km de la capitale de la Macédoine, Skopje.

Janvier 2010

Reprise du management du club Vardarski en tant que président, manager et entraîneur.

Pendant 8 mois, je découvre jour après jour le métier d’entraîneur et de manager dans des conditions difficiles à tous les niveaux.


Dès le premier jour, je n’utilise pas le sifflet propre aux entraîneurs. Je ne fais appel ni au bâton ni à la carotte pour motiver, discipliner, etc.

J’imagine des exercices pour corriger les erreurs de mes joueurs.

Je réfléchis au sens des mots <communication, méthode de travail, motivation, discipline, tactique, relation, etc.>.

Lors d’un match, je découvre qu’il existe une autre manière de faire un changement de joueur: ne pas attendre, changer de position le  joueur qui n’est pas à  l’aise sur le terrain.



La 1ère préparation physique hivernale: quand doit-elle débuter? Quelle intensité? Autant de questions que je vais résoudre.

UN ESPRIT SAIN DANS UN CORPS SAIN

Mon approche du football aimerait toucher le coeur de la performance, le mental et le corps des joueurs.

L’amateurisme extrême de mon club limite l’épanouissement de cette approche.


 

J’observe le monde professionnel. Je constate que la préparation physique et tactique est surexploitée comme la pêche en haute mer au profit de l’intelligence, de la créativi, de la spontanéité.

Au début, je n’ai rien changé à leurs habitudes. Les mêmes ballons de mauvaises qualités par exemple. Une douzaine seulement!

J’ai vécu corps et âme cette aventure:

– améliorer l’état de la pelouse, nettoyer les toilettes et les vestiaires, tondre la pelouse quand le concierge ne voulait pas, ramasser les déchets dans les gradins après les matchs, conduire des joueurs à la maison après l’entraînement, accompagner chez le médecin des joueurs, prodiguer des conseils diététiques à des joueurs hyper-fatigués, supprimer le local des entraineurs pour en faire un vestiaire, etc.

– enregistrer les joueurs auprès de la Féderation, tenir à jour l’évolution des cartons jaunes et rouges, payer les arbitres lors des matchs à domicile, réserver le car, visiter des parents de joueurs, recruter de nouveaux joueurs, visionner des talents, etc.

– faire réparer la tondeuse, trouver les meilleurs prix pour des souliers, des ballons, des t-shirts, préparer les sandwiches, acheter de l’eau minérale, nettoyer les maillots quand la machine était en panne, etc.

UNE PROGRESSION FULGURANTE

6 mois séparent ces deux photos. J’ai repris un club mort pour lui redonner vie en moins de 6 mois et lui insufler l’ambition de monter en 2ème division rapidement.

Mais très vite la jalousie, les coups-bas, les trahisons s’inviteront sur et en dehors du terrain.Alors que je faisais déja face dès le début au mensonge, à la stupidité, à la saleté, à la laideur, etc.

Dimanche 8 septembre 2010

3 ème match du championnat de la saison 2010-2011.

Certains joueurs lèvent le pied pour perdre le match sur ordre de personnes qui veulent récupérer le club.

Je sais que je ne gagnerai pas contre ce mur qui arrive trop tot.

Deux jours plus tard, j’annonce à l’équipe que je quitte le club. C’est à leur tour d’être sonné.


J’ai vécu deux préparations (hiver/été), dirigé plus de 150 entraînements, coaché Vardarski 16 fois en matchs officiels (8 victoires, 4 nuls, 4 défaites) et 11 fois en matchs amicaux.

Merci Vardarski et bonne chance.


Depuis plusieurs semaines, je cherchais le moyen de faire comprendre aux joueurs qu’on ne se lance pas aveuglément sur le porteur du ballon sans le gagner. Surtout dans certaines zones. Lors d’une séance, l’inspiration m’est venue.

Je mets le ballon au milieu de deux joueurs distant de 20 mètres.

Et je pose cette question à tous:

– <Qui va arriver le premier sur le ballon?>

– Celui qui court le plus vite.

Je mets maintenant le ballon plus près d’un des deux joueurs:

– < Maintenant, qui va arriver le premier sur le ballon?>

– Celui qui est le plus proche du ballon.

– < Oui. Alors pourquoi vous ne freinez pas votre course si vous n’êtes pas sûr de prendre le ballon. Il faut donc faire opposition au porteur du ballon, restez sur vos jambes (…)>

Depuis ce jour-là, l’équipe ne se retrouvait plus aussi facilement en danger. Les joueurs ont commencé à réfléchir sur le terrain. L’organisation s’est structurée. On jouait mieux au ballon.

Réponses

  1. a vous qui avez écrit le 8/8/2013 sachez que je pense comme vous …vous avez entièrement raison…

  2. En vous lisant on se trouve plus face à une recherche de vie et une introspection sur soi-même ou à un docteur, tel un psychiatre fou qui se soigne grâce et au travers de ses patients malades qu’a un véritable entraîneur de foot passionné et passionnant. Vous dégagez une autosuffisance (je ne travaille pas l’été) que cela en est pathétique! …Désolé mon vieux, mais il va d’abord falloir vous les mettre à vous les coups de pieds au derrière et pouvoir diriger votre vie à vous. Vous semblez paumé ou je ne me trompe?

  3. on te voit pas souvent courir sur ces photos


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